Tirs nocturnes à Nyabiondo : la population dans la psychose après une nouvelle incursion armée
Nyabiondo, Nord-Kivu – 23 juin 2025
La cité de Nyabiondo, située dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, a connu une nuit agitée. Des tirs nourris ont été entendus sans interruption du dimanche soir jusqu’aux environs de 2 heures du matin ce lundi 23 juin, semant la panique au sein de la population.
Selon plusieurs sources locales, des hommes armés, identifiés par des témoins comme étant des miliciens wazalendo, ont fait irruption dans cette agglomération. Ils auraient ouvert le feu à leur arrivée, provoquant une réaction immédiate des rebelles de l’AFC/M23, qui contrôlent actuellement cette zone. Les échanges de tirs ont été intenses, faisant craindre une attaque de grande ampleur aux habitants déjà éprouvés par l’insécurité persistante.
« Les coups de feu venaient de plusieurs directions. Nous avons cru que c’était une guerre totale », témoigne un habitant joint au téléphone. Ce n’est qu’aux alentours de 2h du matin que le calme est progressivement revenu, mais la peur était encore palpable au lever du jour.
Ce lundi matin, les activités économiques et sociales ont timidement repris. Boutiques, marchés, écoles et services de transport fonctionnent au ralenti. Beaucoup de familles sont restées terrées chez elles, redoutant une reprise des violences.
Cette incursion intervient dans un contexte de tension accrue dans la région. Le week-end dernier déjà, des affrontements avaient opposé les rebelles de l’AFC/M23 aux miliciens wazalendo à Kasopo, une localité voisine de Nyabiondo. Ces affrontements avaient profondément ébranlé la quiétude des populations environnantes.
Depuis plusieurs semaines, la région de Nyabiondo est le théâtre d’une recrudescence d’attaques menées par les wazalendo contre les positions tenues par les rebelles de l’AFC/M23. Ce climat d’affrontements répétés contribue à aggraver l’instabilité sécuritaire, poussant de nombreux habitants à fuir vers des zones jugées plus sûres.
Alors que les appels à une désescalade des violences se multiplient, les populations locales espèrent un retour à la paix et à la sécurité pour pouvoir reprendre une vie normale.