Relations RDC-Rwanda : la présidence congolaise apporte des précisions après les annonces faites à Washington
Conflit RDC RWANDA ET AFC-M23
À la suite de l’annonce d’un accord de principe entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ayant émergé lors de récentes discussions diplomatiques à Washington, la présidence de la RDC a tenu à éclaircir certains éléments clés de cette démarche.
Ce document, qui résulte de trois jours d’échanges soutenus sous l’égide des États-Unis, a été paraphé en présence d’Allison Hooker, haute responsable américaine chargée des affaires politiques. Cette initiative est perçue comme un pas important vers l’apaisement des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, une région marquée par des conflits depuis de nombreuses années.
La formalisation de cet accord est attendue pour le 27 juin 2025. Cette cérémonie devrait se dérouler à Washington, en présence des chefs de la diplomatie des deux pays ainsi que du secrétaire d’État américain, Marco Rubio. Selon certaines sources, un sommet entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pourrait suivre en juillet, avec la participation annoncée de l’ancien président américain Donald Trump.
Le texte préliminaire de l’accord inclut plusieurs engagements mutuels destinés à poser les bases d’un climat de confiance entre Kinshasa et Kigali. Parmi les mesures annoncées figurent :
- Le respect réciproque des frontières nationales ;
- La cessation immédiate des affrontements ;
- Un retrait graduel des forces en présence ;
- Le désarmement des milices opérant dans la zone frontalière.
La porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, a apporté des détails à ce sujet. Elle a souligné que l’accord intègre des dispositions relatives à la souveraineté territoriale, au cessez-le-feu, au retrait militaire et au désarmement. Elle a également précisé que l’intégration des groupes armés non étatiques, si elle devait avoir lieu, se ferait dans le cadre strict du programme P-DDRCS (Programme national de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion communautaire et Stabilisation), en conformité avec les principes établis lors du processus de Nairobi.
Dans un contexte régional tendu, cette avancée pourrait relancer les discussions multilatérales dans l’espace des Grands Lacs. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra du respect des engagements pris par les États concernés et de l’adhésion des groupes armés encore actifs sur le terrain.
En attendant de voir les effets concrets de ce processus, les habitants de l’Est de la RDC accueillent cette annonce avec une prudente espérance, dans l’attente d’un retour durable à la paix.