RDC : Verdict attendu ce mardi dans le procès explosif de Matata Ponyo,Bukanga Lonzo et Joseph Kabila,Voir les possibilités de condamnations ici
Joseph Kabila convoqué au Sénat pour se défendre
Le procès très médiatisé du scandale Bukanga Lonzo connaîtra son dénouement ce mardi 21 mai à 13h, avec l’annonce du verdict tant attendu. Au cœur de cette affaire retentissante, Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo, risque une peine de 20 ans de prison. Il est poursuivi pour le détournement présumé de 115 millions de dollars liés au projet agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Mais Matata Ponyo n’est pas seul dans le box des accusés. Deux autres personnalités sont également citées :
- Déogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC),
- et Christo Grobler, homme d’affaires sud-africain et responsable de la société Africom.
Au total, ce sont 285 millions de dollars qui se seraient mystérieusement volatilisés, dans ce qui est considéré comme l’un des plus grands scandales de détournement de fonds publics de l’histoire récente de la RDC.
Ce procès, qualifié d’ultra-sensible, dépasse les seules questions judiciaires. Il intervient dans un climat politique tendu, marqué par des frictions croissantes entre l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, notamment sur la compétence de cette dernière à juger un ancien chef de gouvernement. Plusieurs voix, au sein et en dehors du Parlement, dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Le verdict de ce mardi est donc très attendu, non seulement pour son impact juridique, mais aussi pour ses répercussions politiques et institutionnelles. Une chose est sûre : quel que soit l’issue, ce procès restera dans les annales de la justice congolaise.
Ce mardi 20 mai, l’ancien président Joseph Kabila a été officiellement convoqué par une commission spéciale du Sénat pour être entendu dans le cadre d’une procédure visant une éventuelle levée de son immunité parlementaire. Désormais sénateur à vie, Kabila pourrait être exposé à des poursuites judiciaires en lien avec plusieurs dossiers financiers et fonciers remontant à ses années au pouvoir. Cette convocation marque une étape inédite dans l’histoire politique du pays, car c’est la première fois qu’un ancien chef d’État congolais est formellement interrogé par une institution législative sur des faits présumés de mauvaise gestion ou d’enrichissement illicite.
La démarche suscite une vive controverse au sein de la classe politique et divise l’opinion publique. D’un côté, les partisans de Kabila crient à la persécution politique et dénoncent une tentative de ternir son image à l’approche d’échéances électorales sensibles. De l’autre, des organisations de la société civile saluent un tournant historique dans la lutte contre l’impunité des anciens dirigeants. Ce développement intervient dans un climat tendu, où la justice semble de plus en plus impliquée dans des affaires à haute portée politique, en parallèle au procès explosif de Bukanga Lonzo.