RDC-RWANDA: Voici Tout ce Qu’il Faut Savoir sur les Décisions prises de la réunion RDC ET RWANDA dans la résolution du conflit au KIVU
Conflit dans l’Est de la RDC : Retour sur le sommet conjoint EAC-SADC à Dar es Salaam
Dans un contexte marqué par l’aggravation du conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les dirigeants des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis ce samedi 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie. Cette rencontre avait pour objectif de coordonner les efforts afin de ramener la paix dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, gravement touchées par les violences.
Bien que son déplacement ait été annoncé, le président congolais Félix Tshisekedi a finalement participé aux travaux à distance depuis Kinshasa. La délégation congolaise sur place était conduite par la Première ministre Judith Suminwa, qui a porté les revendications et attentes de son pays auprès des autres chefs d’État présents.
Des résolutions ambitieuses pour mettre fin au conflit
Après de longues heures de discussions, les participants ont adopté plusieurs mesures destinées à ramener la stabilité dans la région :
- Instauration d’un cessez-le-feu immédiat et sans conditions.
- Réouverture de l’aéroport de Goma pour faciliter l’accès à l’aide humanitaire.
- Prise en charge des blessés et rapatriement des dépouilles des victimes récentes.
- Relance des pourparlers de paix de Nairobi et de Luanda, notamment pour la neutralisation des groupes armés comme les FDLR et le retrait des troupes étrangères.
- Engagement à combattre les discours de haine qui attisent les tensions communautaires.
Malgré ces décisions prometteuses, leur mise en application reste incertaine, car elle dépend fortement de la coopération des parties impliquées dans le conflit.
Appel à une solution diplomatique
Lors du sommet, plusieurs chefs d’État ont insisté sur la nécessité d’une approche diplomatique. Le président kenyan William Ruto a rappelé que la résolution de la crise ne pouvait se faire uniquement par la force militaire :
« La situation en RDC est complexe et enracinée dans l’histoire et la géopolitique régionale. La paix durable ne pourra être obtenue qu’à travers un dialogue inclusif et une stratégie diplomatique globale. »
Pour sa part, Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe et président en exercice de la SADC, a réitéré le soutien de son organisation à la RDC, appelant à un désarmement immédiat :
« Toutes les parties doivent faire preuve de retenue. Le M23 doit cesser ses offensives, et les Forces armées congolaises doivent éviter toute escalade. »
Dialogue direct proposé par Museveni
Le président ougandais Yoweri Museveni a proposé une approche différente en invitant Félix Tshisekedi à engager un dialogue direct avec les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC :
« Le moment est venu d’engager une discussion franche. Il est essentiel que le président Tshisekedi rencontre directement les leaders de ces groupes pour trouver des solutions durables. »
Cette proposition a divisé les participants, certains y voyant une opportunité d’apaisement, tandis que d’autres jugent difficile un dialogue avec des groupes soutenus par des intérêts extérieurs.
De nombreux défis à relever
Si ce sommet marque un pas important, il reste encore de nombreux obstacles à surmonter pour instaurer une paix durable dans l’Est de la RDC. Parmi les principaux défis :
- La mise en œuvre effective du cessez-le-feu.
- Le rôle du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23.
- La coordination entre l’EAC et la SADC, souvent limitée par des divergences stratégiques.
La communauté internationale est appelée à jouer un rôle essentiel pour appuyer ces efforts de stabilisation. Les jours à venir diront si les engagements pris à Dar es Salaam se traduiront en actions concrètes ou s’ils resteront de simples déclarations d’intention.
La rédaction
