RDC – PPRD : Emmanuel Shadary en difficulté de se défendre face au ministère de l’Intérieur sur les paroles de Joseph Kabila
Emmanuel Shadary convoqué pour activités suspectes du PPRD.
La scène politique congolaise connaît un nouvel épisode marqué par des tensions entre le ministère de l’Intérieur et le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Emmanuel Ramazani Shadary, cadre influent de cette formation politique et proche de l’ex-président Joseph Kabila, a été convoqué pour fournir des explications sur certaines déclarations récentes du parti, en pleine période d’agression de la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda et ses alliés du M23-AFC.
Un interrogatoire sous tension
Lors de son audition, Emmanuel Shadary aurait éprouvé des difficultés à justifier la récente prise de position médiatique du PPRD. Le ministère de l’Intérieur, dirigé par le Vice-Premier ministre (VPM), s’interrogeait notamment sur les activités clandestines que le parti aurait évoquées, ainsi que sur l’adhésion présumée de certains de ses membres aux groupes armés terroristes M23-AFC.
Cette situation survient alors que la RDC fait face à une guerre dans l’Est du pays, où les forces armées congolaises (FARDC) combattent l’avancée du M23, soutenu par Kigali. Le gouvernement cherche ainsi à prévenir toute collusion entre des acteurs politiques nationaux et des groupes rebelles, perçus comme une menace pour l’unité et la souveraineté du pays.
Un rappel à l’ordre du ministère de l’Intérieur
Le Vice-Premier ministre de l’Intérieur a saisi cette occasion pour adresser un avertissement officiel au PPRD. À travers son secrétaire permanent, le parti a été rappelé à l’application stricte des lois qui régissent les formations politiques en RDC. Cette mise en garde vise à éviter tout dérapage susceptible d’alimenter l’instabilité du pays.
Cette convocation d’Emmanuel Shadary et l’avertissement adressé au PPRD pourraient marquer une nouvelle étape dans la gestion des partis politiques en période de crise sécuritaire. Les autorités congolaises semblent déterminées à surveiller de près les discours et actions des acteurs politiques afin d’éviter toute compromission avec les groupes armés.
La suite des événements pourrait révéler d’éventuelles sanctions ou décisions supplémentaires du gouvernement congolais, alors que la situation sécuritaire demeure tendue dans l’Est du pays.