RDC : Nangaa interdit aux membres de l’AFC/M23 toute activité minière et ordonne la restitution des biens pillés dans 2 jours

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Lors d’un meeting tenu à Bukavu, Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et figure controversée de la scène politique congolaise, a lancé une mise en garde stricte à l’égard des membres de l’AFC/M23. Il leur a formellement interdit de s’engager dans des activités minières sous peine de sanctions sévères.

Interdiction stricte de l’exploitation minière

Dans son discours, Corneille Nangaa a insisté sur le fait que les combattants de l’AFC/M23 ne doivent en aucun cas s’impliquer dans l’exploitation minière. Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs rapports accusent des groupes armés d’exploiter illégalement les richesses minières de l’Est du pays, notamment l’or, le coltan et d’autres minerais stratégiques.

« Il est interdit aux membres de l’AFC/M23 de s’engager dans des activités minières. Quiconque surpris en train de le faire sera sanctionné », a-t-il martelé devant une foule réunie à Bukavu.

Ultimatum de 48 heures pour restituer les biens pillés

En plus de cette interdiction, Corneille Nangaa a également donné un ultimatum de 48 heures aux pillards pour restituer les biens volés lors des récents pillages dans les zones contrôlées par le M23. Cette annonce vise à limiter les abus commis sur les populations locales et à redorer l’image de son mouvement, souvent accusé d’exactions.

Il a averti que des mesures disciplinaires seront prises contre ceux qui ne respecteront pas cette directive, sans préciser la nature des sanctions.

Une déclaration qui soulève des questions

Cette sortie de Nangaa soulève plusieurs interrogations. D’une part, elle reconnaît implicitement que des éléments affiliés à l’AFC/M23 participent à l’exploitation illégale des ressources minières et aux pillages, des accusations qui ont toujours été niées par les responsables du M23. D’autre part, cette déclaration pourrait être perçue comme une tentative de repositionner l’AFC/M23 sur la scène politique en cherchant à contrôler les actes de ses combattants.

Alors que la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de s’aggraver, cette prise de position suffira-t-elle à freiner les activités illégales et à rétablir une certaine discipline au sein des groupes armés ? Seul l’avenir le dira.

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