RDC : Martin fayulu s’adresse à la nation et fait un appel solennel à trois figures politiques congolais
Martin Fayulu lance un appel solennel à trois figures politiques congolaises
Dans un message poignant publié ce dimanche, l’opposant politique Martin Fayulu a lancé un appel solennel à la responsabilité nationale, face à ce qu’il qualifie d’« heure la plus sombre de l’histoire du Congo ». Il s’adresse directement à trois personnalités de premier plan : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.
« La balkanisation de notre pays n’est plus une menace lointaine ; elle est en marche, à grands pas », a averti Fayulu dans un ton grave. Selon lui, la situation à l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la ville stratégique de Goma, actuellement sous influence étrangère selon ses mots, menace l’intégrité territoriale du pays.
Martin Fayulu accuse Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et aujourd’hui acteur politique actif, d’être complice des violences. Il l’exhorte à cesser de « livrer le pays aux forces étrangères » et lui rappelle que « le sang congolais ne peut plus couler avec [sa] complicité ».
Il s’adresse ensuite à Joseph Kabila, ancien président de la République, à qui il reproche une proximité présumée avec des groupes qui « déchirent le pays ». Fayulu l’exhorte à « quitter Goma » et à ne pas trahir la patrie : « L’Histoire ne pardonne pas les trahisons, encore moins celles faites à la nation », a-t-il martelé.
À Félix Tshisekedi, président actuel, il lance un appel au sursaut de responsabilité : « Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui verra le Congo se désintégrer ». Il l’invite à chercher une solution sincère et durable, « sans faux-semblants, ni compromis de façade ».
Au-delà de ces interpellations individuelles, Martin Fayulu s’adresse à tous les Congolais, les invitant à se lever pour défendre leur pays : « Dressons nos fronts longtemps courbés », dit-il, en référence directe à l’hymne national. Il prône l’unité, le rejet des divisions et le refus de la fatalité.
Dans un passage particulièrement marquant, il évoque le sacrifice ultime :
« Oui, s’il faut mourir pour que le Congo vive, alors mourons. Mais que notre mort soit utile ».
Cet appel intervient dans un contexte d’insécurité persistante à l’Est du pays, où les groupes armés continuent de sévir. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer des complicités internes et un manque de volonté politique pour mettre fin à la crise.
Martin Fayulu, connu pour ses prises de position tranchées depuis l’élection contestée de 2018, semble vouloir rallumer la flamme du patriotisme à l’heure où la RDC traverse une période de grande incertitude.
À travers cet appel, Martin Fayulu remet sur la table des questions cruciales pour l’avenir du Congo : la souveraineté nationale, la cohésion sociale et la responsabilité des dirigeants. Reste à voir si cet appel sera entendu, et surtout, s’il entraînera des actes concrets dans un pays meurtri mais toujours debout.