RDC-M23-DOHA :Voici pourquoi aucun accord entre le gouvernement et le M23 n’a été signe malgré trois semaines de discussions à Doha(Voir les 3 raisons ici)
Après plus de vingt jours de pourparlers organisés au Qatar entre le gouvernement congolais et la coalition du M23/AFC, les espoirs d’un accord de paix durable ont été anéantis.
Aucun texte commun n’a été signé, et les deux délégations sont reparties sans avancée concrète. Ce revers diplomatique intervient alors que les combats se poursuivent dans l’est de la République démocratique du Congo, exacerbant les souffrances des populations civiles.
Le seul geste salué au cours de ces négociations reste le retrait du M23 de Walikale-centre, un acte jugé encourageant par les États-Unis et le Qatar, pays médiateurs de cette tentative de dialogue.
De son côté, Kinshasa a procédé à la libération de cinq prisonniers, mais cet effort a été remis en cause par le M23, qui affirme qu’aucun des détenus libérés ne figurait sur la liste qu’ils avaient soumise. Cette divergence symbolise le manque de coordination et de confiance entre les deux camps.
L’échec des négociations n’a même pas donné lieu à une déclaration conjointe, signe d’un profond désaccord persistant. En coulisses, des accusations commencent à émerger : certains proches du pouvoir pointent du doigt l’ancien président Joseph Kabila, soupçonné d’avoir manœuvré pour faire échouer les discussions.
Aucune preuve n’a été avancée publiquement, mais ces allégations alimentent un climat politique déjà tendu.
Pendant ce temps, les populations de l’est du pays continuent de vivre dans l’angoisse. Les déplacés se comptent par centaines de milliers, les combats s’intensifient, et les violations des droits humains se multiplient.
Tant que les intérêts politiques et stratégiques primeront sur la volonté sincère de trouver une solution, la paix restera hors de portée — et ce sont toujours les civils qui en paient le plus lourd tribut.
