RDC-GOMA : Ce qui a été retrouvé ce matin entre Himbi et Katoyi glace le sang des habitants de Goma
Un nouveau drame relance les inquiétudes sur l’insécurité
La ville de Goma a une fois de plus été le théâtre d’un acte violent qui endeuille une famille. Tôt ce samedi matin 7 juin , un jeune conducteur de taxi nommé Émile Chirimwami a été retrouvé mort dans une zone située entre les quartiers Himbi et Katoyi, précisément près du site connu sous le nom d’« Entrée Président », aux abords de l’école adventiste Maranatha.
D’après des témoins rencontrés sur les lieux, des individus armés non identifiés auraient stoppé le jeune homme en pleine circulation, l’auraient contraint à sortir de son véhicule, avant de lui tirer une balle en pleine poitrine. Les assaillants auraient ensuite quitté les lieux en emportant le taxi, abandonnant le corps sans vie sur la route.
Ce meurtre s’ajoute à une série d’événements sanglants qui ont secoué la ville ces derniers jours, alimentant les craintes d’un retour en force de la criminalité dans plusieurs quartiers.
Une semaine marquée par plusieurs actes violents
Plus tôt dans la semaine, un jeune artiste connu dans le milieu du slam, qui travaillait également comme agent de sécurité dans une propriété privée, est décédé après avoir été atteint par balles dans le quartier Himbi, à proximité de l’Institut Mont Carmel. Les assaillants, non identifiés, auraient pris la fuite sans être inquiétés.
Quelques jours plus tard, un autre drame a été signalé : un employé d’un service de transfert d’argent a été tué en plein jour près du marché Alaline. Des hommes armés l’auraient attaqué et se seraient enfuis après avoir emporté un sac contenant de l’argent, tirant plusieurs coups de feu pour semer la panique.
Le jeudi suivant, une femme dont l’identité n’a pas encore été établie a été retrouvée morte dans le quartier Lac Vert. Les circonstances de sa mort restent floues, selon les déclarations du chef de quartier.
Une inquiétude grandissante au sein de la population
Face à cette série d’incidents violents, les habitants expriment un profond sentiment d’insécurité. Plusieurs zones de la ville sont désormais perçues comme dangereuses, y compris en pleine journée. Cambriolages, braquages, meurtres et règlements de comptes alimentent un climat de peur généralisée.
Malgré les mesures prises par la nouvelle administration locale dirigée par Katembo Ndalieni Julien, récemment installé comme maire de la ville, les actes de violence ne faiblissent pas. L’interdiction de circulation des motos après 22 heures, mise en place pour limiter les mouvements nocturnes suspects, semble insuffisante face à l’ampleur du phénomène.
Une ville fragilisée en quête de sécurité
Autrefois symbole de résilience et d’activité économique, Goma se transforme peu à peu en un espace d’angoisse, où les citoyens vivent dans l’incertitude. Tandis que certaines zones connaissent encore un calme relatif, d’autres sont devenues des foyers d’insécurité persistante.
Les appels à une réponse plus ferme des autorités se multiplient. Pour beaucoup, il est urgent que des actions concrètes soient engagées afin de restaurer un minimum de sécurité, redonner confiance à la population et éviter que la situation ne dégénère davantage.