RDC-FLASH-RWANDA:Migrants criminels-Washington prépare leur envoi au Rwanda et en Libye – un plan secret qui fait scandale

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Les états unis envisage de relocaliser des migrants avec casier judiciaire vers le Rwanda et la Libye

Kinshasa, 3 mai 2025 — Une initiative américaine suscite déjà une vive controverse à l’échelle internationale : Washington étudie sérieusement la possibilité de transférer vers le Rwanda et la Libye des migrants ayant un casier judiciaire lourd, ainsi que certains demandeurs d’asile jugés « à risque ». Selon plusieurs sources diplomatiques, des contacts ont été établis et des discussions sont en cours entre les États-Unis, Kigali et Tripoli pour concrétiser cet accord.

L’idée serait de proposer à ces deux pays africains un appui logistique et financier conséquent en échange de l’accueil de ces individus sur leur territoire. Ce projet, encore à l’étape de négociation, entre dans le cadre d’une politique migratoire plus stricte que les États-Unis souhaitent mettre en œuvre pour désengorger leurs centres de rétention et limiter l’entrée de migrants considérés comme problématiques.

Mais cette orientation soulève de nombreuses inquiétudes, tant sur le plan éthique qu’humanitaire. Le Rwanda, malgré sa stabilité apparente, est régulièrement critiqué pour son autoritarisme et ses atteintes aux droits de l’homme. Quant à la Libye, elle demeure un pays marqué par l’instabilité chronique, les conflits armés et des conditions de détention dénoncées par de multiples ONG.

Une démarche à contre-courant des valeurs humanitaires

Pour de nombreux observateurs, cette stratégie américaine rappelle dangereusement certaines pratiques de « délocalisation de la gestion migratoire », similaires à celles entreprises par d’autres pays occidentaux avec des résultats controversés. « Envoyer des migrants vers des pays où leurs droits fondamentaux risquent de ne pas être garantis est moralement discutable, surtout lorsque ces personnes fuient déjà des contextes violents ou précaires », souligne un expert en droit international basé à Genève.

La République démocratique du Congo, pays voisin concerné indirectement par cette décision, suit le dossier avec attention. Plusieurs analystes craignent que ce type de partenariat renforcé entre Washington, Kigali et Tripoli ait des répercussions sur les dynamiques régionales déjà fragiles, notamment dans les Grands Lacs, où la question des alliances diplomatiques est souvent source de tensions.

Un impact diplomatique à surveiller

À Kinshasa, certains responsables s’interrogent sur la portée réelle de l’engagement des États-Unis pour la stabilité régionale, alors que des accords de sécurité sont en discussion dans un contexte tendu entre la RDC et le Rwanda. « Si ce projet se concrétise, il risque de brouiller davantage les relations entre les pays de la région et d’alimenter un sentiment d’injustice ou de méfiance », confie une source proche du gouvernement congolais.

L’administration américaine, de son côté, présente cette mesure comme une solution pragmatique face à la pression migratoire, affirmant qu’elle permettrait de « filtrer plus efficacement les personnes à risque tout en soutenant des partenaires stratégiques sur le continent africain ».

Mais à mesure que les négociations avancent, les critiques s’intensifient. Des ONG internationales appellent déjà Washington à revoir sa copie, rappelant que toute politique migratoire doit avant tout respecter les droits humains, la dignité des personnes et les principes fondamentaux du droit international.


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