RDC : Décès tragique de Kabasele Wampanga, cadre de l’UDPS, dans un climat de tensions internes
Kinshasa, 7 juin 2025
Kabasele Wampanga, cadre influent de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), est décédé dans des circonstances tragiques quelques heures seulement après avoir été violemment battu, selon plusieurs sources proches du parti présidentiel.
Selon les informations partagées notamment par le journaliste Stanis Bujakera, Kabasele Wampanga aurait été agressé dans le cadre de rivalités entre différentes factions de l’UDPS. Transporté en urgence pour recevoir des soins, il n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Ce décès suscite une vive émotion au sein de la classe politique congolaise et soulève de nombreuses interrogations sur l’état de cohésion interne du parti présidentiel.
Kabasele Wampanga n’était pas un inconnu des turbulences internes de l’UDPS. En 2024, il avait déjà été incarcéré à la prison centrale de Makala, précisément en lien avec ces conflits de leadership et de positionnement au sein du parti. À cette époque, il partageait le même pavillon que plusieurs autres figures politiques, témoignant des tensions profondes qui gangrènent cette formation politique historique.
Le décès de ce cadre intervient dans un contexte où l’UDPS peine à canaliser les luttes intestines entre différentes générations de militants et leaders, souvent tiraillés entre fidélité aux idéaux fondateurs du parti et ambitions personnelles exacerbées depuis l’accession au pouvoir.
Des voix s’élèvent déjà pour réclamer une enquête approfondie afin de faire la lumière sur les circonstances exactes de cette agression mortelle. D’autres appellent à une refondation interne de l’UDPS, estimant que les méthodes violentes et les règlements de comptes ne peuvent remplacer le débat démocratique et la transparence.
Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été publiée par la direction du parti ni par la présidence de la République. Ce silence suscite des critiques, certains estimant qu’un tel événement exige une réaction forte et publique pour condamner la violence et rassurer les membres du parti comme l’opinion nationale.
Ce drame relance le débat sur la nécessité d’un assainissement en profondeur des pratiques politiques au sein des partis au pouvoir en République démocratique du Congo, dans un pays où les rivalités internes peuvent parfois devenir plus dangereuses que l’opposition extérieure.
