Nord-Kivu : Voici la situation qui prévaut à GOMA Katoyi ce 17 mai après l’assassinat de 4 personnes par balles
Nouveau drame à Goma : quatre morts par balles dans le quartier Katoyi.
Dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 mai 2025, la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a de nouveau été le théâtre d’une tragédie qui plonge la population dans la peur et l’indignation. Quatre personnes ont été tuées par balles à l’entrée de l’école Maranatha, située dans le quartier Katoyi, commune de Karisimbi. Parmi les victimes figure un pharmacien local ainsi que trois de ses clients, qui se trouvaient dans une pharmacie voisine au moment des faits. Plusieurs autres individus ont été grièvement blessés lors de cette attaque.
Selon les premiers témoignages recueillis auprès des habitants du quartier, les faits se sont déroulés aux alentours de 19 heures. Ce soir-là, des hommes armés vêtus d’uniformes non identifiés ont fait irruption dans une pharmacie proche de la mosquée de Katindo, un secteur fréquenté et animé. Sans avertissement, ces individus ont ouvert le feu de manière brutale et ciblée sur les personnes présentes. La fusillade a provoqué la mort immédiate de quatre personnes. Après cet acte meurtrier, les assaillants se sont emparés d’une importante somme d’argent ainsi que de plusieurs téléphones portables avant de disparaître dans la nuit.
L’atmosphère dans le quartier est aujourd’hui lourde de douleur et d’inquiétude. Les habitants, déjà éprouvés par des mois d’insécurité croissante, peinent à croire à cette nouvelle vague de violence. La mère de l’un des disparus, submergée par le chagrin, a exprimé son désespoir face à cette tragédie : « Mon fils ne méritait pas cela. Il travaillait dur pour sa famille, c’est une douleur que nous ne pourrons jamais oublier. »
Mais ce drame ne vient pas seul. Dans la nuit précédente, entre jeudi 15 et vendredi 16 mai, un autre acte violent a été signalé sur l’avenue CEAVI, dans le quartier Mugunga, également dans la commune de Karisimbi. Deux cadres de base, des figures respectées dans leur communauté, ont été abattus à bout portant dans une attaque tout aussi choquante.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte d’insécurité alarmante qui secoue Goma depuis plusieurs mois. La ville, administrée depuis fin janvier par les autorités de l’AFC-M23, voit se multiplier les attaques armées, les braquages et les exactions qui plongent ses habitants dans un climat de peur et d’incertitude. De nombreux citoyens dénoncent la lenteur et le manque d’efficacité des mesures prises pour restaurer la sécurité et appellent à une réaction ferme et immédiate.
« Nous sommes fatigués de vivre dans la crainte constante, » témoigne un commerçant du quartier Katoyi. « Il faut que les autorités locales prennent des mesures concrètes pour protéger les populations. Nous ne voulons plus que des familles soient brisées de cette manière. »
Alors que la colère monte dans les rues, la communauté internationale et les organisations locales appellent également à un renforcement des efforts pour stabiliser la région et garantir la sécurité des civils. Goma, ville symbole de résilience, est aujourd’hui confrontée à un défi majeur : celui de retrouver la paix face à une violence qui ne cesse de s’aggraver.
