NORD-KIVU : Voici la situation qui prévaut à Goma après une rumeur sur des enrôlement forcés des élèves mineurs
Une rumeur de recrutement forcé a semé la panique dans des écoles de Goma et Nyiragongo.
Le mardi 26 février 2025, une vague de panique a déferlé sur plusieurs établissements scolaires de Goma et du territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu. À l’origine de cette agitation, une rumeur affirmant que les forces de l’AFC-M23 procédaient à des recrutements forcés d’élèves en classes terminales et avant-terminales. Cette information non vérifiée a conduit de nombreux parents à se précipiter pour récupérer leurs enfants, tandis que des élèves, pris de peur, quittaient précipitamment leurs salles de classe.
Un parent témoigne : « Il m’a été informé que les éléments du M23 prenaient des enfants par force dans des écoles pour les intégrer dans leur mouvement. J’ai vite envoyé la gardienne de mes enfants les récupérer rapidement à l’école Kamanyola. Ils sont tous deux rentrés à la maison. La fille de ménage m’a dit exactement que l’école était en train de se vider et que de nombreux enfants étaient dehors. Les plus âgés couraient dans tous les sens. »
Cependant, des sources locales indiquent que cette panique serait plutôt due à la présence de militaires venus assurer la sécurité aux abords des établissements scolaires. La présence de ces soldats aurait été mal interprétée, alimentant ainsi la rumeur d’un recrutement forcé.
Les autorités locales appellent au calme et exhortent la population à ne pas céder aux rumeurs infondées. Elles rappellent l’importance de vérifier les informations avant de les diffuser, afin d’éviter des mouvements de panique susceptibles de perturber la quiétude publique et le bon déroulement des activités scolaires.
Cette situation met en lumière la fragilité du climat sécuritaire dans la région, où la circulation de fausses informations peut rapidement semer la confusion et la peur au sein de la population.