Nord-Kivu : Plusieurs militaires accusés de vol et pillage vont subir un procès
Nord-Kivu : Ouverture d’un procès contre des militaires fuyards et auteurs de pillages à Lubero
Musienene, 24 février 2025 – Un nouveau procès s’est ouvert ce lundi devant le tribunal militaire de garnison de Butembo, siégeant en foraine à Musienene, contre plusieurs militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) accusés de désertion et de pillages dans plusieurs localités du territoire de Lubero.
Un procès sous haute tension
Selon des sources concordantes, ces militaires sont poursuivis pour vol, extorsion et diverses infractions violant les règlements militaires. Le tribunal devra examiner les circonstances qui ont conduit ces soldats à abandonner leurs positions et à commettre des actes de prédation contre les populations locales.
La justice militaire entend appliquer des sanctions exemplaires afin de dissuader de tels comportements, qui portent atteinte à la réputation et à la discipline des FARDC. « L’armée congolaise ne saurait tolérer des éléments indisciplinés qui ternissent son image et sapent la confiance des populations », a déclaré un haut gradé sous couvert d’anonymat.
Des civils impliqués aux côtés des militaires
Les militaires poursuivis ne sont pas seuls sur le banc des accusés. Parmi eux figurent également plusieurs civils, dont deux femmes, accusés de complicité dans ces actes de pillage. Ces derniers devront répondre des mêmes charges que les militaires, les juges devant établir le degré de leur implication dans ces exactions.
Ce procès marque la troisième affaire de ce type en l’espace de quelques mois. Fin décembre 2024, près de vingt militaires avaient été condamnés à la peine de mort pour des faits similaires, mettant en évidence une recrudescence des actes de désertion et d’indiscipline au sein des FARDC dans cette région troublée par l’insécurité.
Une justice militaire sous pression
Le contexte sécuritaire au Nord-Kivu reste préoccupant, avec des affrontements fréquents entre l’armée et divers groupes armés. L’implication de certains militaires dans des actes criminels constitue un défi supplémentaire pour les autorités, déjà confrontées à la difficulté de restaurer l’ordre et la confiance dans cette région.
Les organisations de défense des droits de l’homme suivent de près l’évolution de ce procès. Elles réclament des jugements équitables et des sanctions proportionnées aux crimes commis, tout en exhortant le gouvernement à renforcer la discipline et l’encadrement au sein des FARDC afin d’éviter de telles dérives.
Les audiences se poursuivent cette semaine, et le verdict est attendu dans les prochains jours. Ce procès sera un test important pour la justice militaire congolaise, appelée à démontrer son impartialité et sa fermeté face aux actes répréhensibles commis par les forces censées protéger les populations.
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