Nord-Kivu : la colline de Nkobe désormais sous contrôle de l’armée congolaise et de groupes d’autodéfense Wazalendo
Walikale, 7 juin 2025
La situation sécuritaire dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, a connu une évolution notable ce vendredi 6 juin, avec la reprise de la colline stratégique de Nkobe par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les groupes d’autodéfense communément appelés wazalendo.
D’après plusieurs sources locales, cette avancée militaire s’est produite après de violents affrontements dans le groupement Kisimba . Les forces loyalistes auraient également pris le contrôle des collines surplombant les villages de Kalinga et Kisone, auparavant disputés. Ces localités sont désormais sous leur contrôle, toujours selon les mêmes sources.
Dans le même temps, les éléments armés qui occupaient la zone se seraient repliés vers la localité d’Ikobo, renforçant notamment leurs positions dans les secteurs de Rusamambu et Bukumbirwa. Ces mouvements militaires suscitent des craintes d’une éventuelle contre-offensive.
Au sein du secteur des Wanianga, des autorités administratives appellent à une vigilance accrue. Elles alertent sur une possible tentative d’encerclement de l’agglomération de Pinga et recommandent un renforcement des effectifs militaires afin de prévenir toute détérioration de la situation sécuritaire.
Sur le plan humanitaire, les combats de ces derniers jours ont provoqué un important déplacement de populations. Plusieurs centaines de civils, ayant fui les zones de conflit, se trouvent actuellement dans des conditions précaires, souvent sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau potable ni aux soins médicaux.
Pour l’instant, aucun bilan officiel des affrontements n’a été communiqué. Les organisations humanitaires appellent à un accès sécurisé aux zones touchées afin d’évaluer les besoins urgents et porter assistance aux déplacés.
Cet épisode s’inscrit dans un contexte plus large de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où plusieurs acteurs armés sont actifs, rendant la situation particulièrement complexe et instable. Les observateurs soulignent la nécessité d’une réponse coordonnée alliant sécurité, dialogue et aide humanitaire.
