Les États-Unis multiplient les efforts pour réconcilier la RDC et le Rwanda dans le cadre d’un processus diplomatique élargi
RDC-RWANDA-DIPLOMATIE
Lors d’un webinaire sur la diplomatie commerciale américaine en Afrique subsaharienne, Troy Fitrell, haut responsable du bureau des Affaires africaines au Département d’État, s’est exprimé sur les avancées dans le dossier RDC-Rwanda. Répondant à une question d’ACTUALITE.CD, il a assuré que les discussions entre les deux pays progressent positivement, avec une coordination active entre les initiatives de paix existantes, notamment celles de Nairobi, Luanda et Doha. Fitrell a souligné que les États-Unis avaient été sollicités par les deux parties pour jouer un rôle clé dans la facilitation du dialogue, et qu’ils œuvraient à une évolution rapide, sans attendre de longs délais pour des étapes décisives.
Le diplomate américain a insisté sur l’importance de dépasser les démarches bilatérales classiques en mettant en avant l’intérêt économique que représenterait une paix durable dans la région. Selon lui, la guerre est une entreprise inefficace et coûteuse, et seule une économie formalisée peut offrir des bénéfices réels aux populations de la RDC, du Rwanda, mais aussi des pays voisins. Il estime que la croissance économique peut jouer un rôle déterminant dans la stabilisation des tensions, en créant un environnement favorable aux affaires et au développement.
Fitrell a également rappelé que cette dynamique ne devait pas se limiter à Kinshasa et Kigali. Pour parvenir à une stabilité régionale durable, le processus doit inclure des pays comme le Burundi, l’Ouganda, l’Angola et le Zimbabwe. Il s’est dit déterminé, au nom des États-Unis, à poursuivre les efforts diplomatiques en cours, sans attendre que les conditions idéales soient réunies. Cette approche proactive vise à maintenir la pression sur les parties concernées afin qu’elles prennent des décisions concrètes en faveur de la paix.
Par ailleurs, Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État, a confirmé que les négociations avancent bien, à la suite d’échanges directs entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Un premier projet d’accord de paix a été soumis aux deux États, qui se sont engagés à le peaufiner en collaboration avec les États-Unis. Cette démarche s’inscrit dans un processus diplomatique global soutenu par la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), la SADC et l’Union africaine. Une rencontre tenue le 26 avril à Washington avait permis aux ministres des Affaires étrangères de s’accorder pour finaliser un texte commun avant le 2 mai 2025, marquant ainsi une volonté commune d’aller vers la paix.
