Ituri : Au moins six morts dans une attaque de la CODECO contre l’armée ougandaise, nouveaux affrontements signalés à Djugu

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Bunia, 19 mai 2025

La situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante dans le territoire de Djugu, en Ituri, où au moins six personnes ont été tuées dimanche 18 mai lors d’une attaque attribuée aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) contre un convoi de l’armée ougandaise (UPDF). L’embuscade s’est produite dans la localité de Lidda, à proximité du centre commercial de Bule.

Selon des sources locales, les miliciens ont tendu un piège à une patrouille conjointe de l’UPDF, qui opère en Ituri dans le cadre de la coopération régionale contre les groupes armés. Les échanges de tirs ont été violents, causant la mort de plusieurs personnes. Parmi les victimes, figureraient à la fois des soldats ougandais et des éléments de la CODECO, mais ce bilan reste provisoire et n’a pas encore été confirmé par les autorités militaires congolaises ni ougandaises.

Cette attaque relance les inquiétudes sur la capacité des groupes armés à frapper même les forces étrangères déployées dans la région, censées contribuer à la stabilisation de l’est du pays.

Nouvelle flambée de violence à Jina

Le lendemain, lundi 19 mai, des affrontements distincts ont éclaté entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des miliciens du groupe Zaïre, toujours dans le territoire de Djugu, aux abords du village de Jina, à environ 35 kilomètres au nord de Bunia.

D’après les informations fournies par des sources sécuritaires locales, tout a commencé après que des miliciens Zaïre ont incendié un campement abandonné des FARDC dans la localité de Tchulu. L’armée a réagi peu après, entraînant des combats dans le village de Liko, connu pour être un fief de cette milice.

Trois personnes ont été blessées lors de ces affrontements : deux civils, l’un touché à la tête et l’autre à l’abdomen, ainsi qu’un militaire congolais atteint au bras. Les blessés ont été évacués par les Casques bleus népalais de la MONUSCO vers leur base à Jina, qui accueille désormais plusieurs civils ayant fui les combats.

Ces violences ont paralysé les activités socio-économiques dans la région, où les populations vivent désormais dans la peur d’une nouvelle escalade. Les organisations humanitaires et les autorités locales appellent à un retour au calme et au renforcement des dispositifs de protection des civils dans cette province en proie à des violences récurrentes depuis plusieurs années.

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