Guerre à l’est de la RDC : des leaders congolais et la CENCO brisent le silence et exigent quelque chose de nouveau avant qu’il ne soit trop tard !
Des voix congolaises s’élèvent pour une paix durable : appel à l’unification des initiatives diplomatiques
En République Démocratique du Congo (RDC), des figures sociales et politiques influentes se sont récemment réunies autour d’un objectif commun : mettre fin à la fragmentation des initiatives de paix dans le pays. Ces acteurs, soutenus par le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) et les structures ecclésiastiques nationales, ont lancé un appel fort à la fusion des différents processus engagés à Nairobi, Luanda, Doha et Washington.
Ce rassemblement d’intellectuels, de religieux, de militants et de personnalités politiques se veut une réponse directe au climat d’insécurité persistant, notamment dans l’Est du pays. Face à la prolifération des groupes armés et à l’échec des solutions partielles, les signataires de cet appel estiment qu’une coordination stratégique des efforts internationaux est devenue indispensable.
Selon eux, ces différentes négociations, bien que lancées avec de bonnes intentions, souffrent d’un manque de cohérence et de connexion avec les réalités du terrain. Pour pallier ce problème, ils proposent une plateforme unique, intégrée, capable d’englober toutes les initiatives et de les recentrer autour des besoins réels de la population congolaise.
Une des recommandations majeures de cette déclaration concerne l’organisation d’un dialogue national inclusif. Ils suggèrent que ce processus soit conduit sous l’égide conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), deux institutions considérées comme crédibles, neutres et proches des communautés.
Les signataires dénoncent également la marginalisation des citoyens ordinaires dans les discussions actuelles. Pour eux, ignorer les voix des populations locales — qui représentent près de 95 % des Congolais — revient à construire la paix sur du sable mouvant. Ils insistent donc sur la nécessité d’un dialogue qui donne la parole aux victimes directes des conflits.
Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique plus large de responsabilisation citoyenne. Il ne s’agit pas seulement d’un plaidoyer pour la paix, mais aussi d’une critique des politiques de gestion de crise jugées inefficaces ou élitistes. En sollicitant une refondation du cadre de discussion, les acteurs souhaitent recentrer le débat sur l’humain, la réconciliation nationale et le vivre-ensemble.
Enfin, cet appel rappelle l’urgence de sortir du cycle des violences. Les différents acteurs exhortent les autorités congolaises, les partenaires régionaux et internationaux à agir avec détermination. Leur message est clair : seule une paix inclusive, pensée avec et pour les Congolais, pourra mettre fin aux souffrances qui ravagent le pays depuis trop longtemps.