Goma : L’arrivée de Joseph Kabila saluée avec enthousiasme par les dirigeants du M23/AFC
Goma RDC
L’arrivée inattendue de l’ancien président Joseph Kabila à Goma, dans la nuit du 25 mai 2025, a été accueillie avec un enthousiasme marqué par les dirigeants du mouvement rebelle M23/AFC, qui contrôle actuellement plusieurs zones du Nord-Kivu. À travers des déclarations publiées sur les réseaux sociaux, les responsables politiques et militaires du groupe n’ont pas caché leur satisfaction face à ce qu’ils qualifient de « visite symbolique » d’un « homme d’État respecté ».
C’est d’abord Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23/AFC, qui a confirmé la nouvelle via son compte X (anciennement Twitter) :
« Nous annonçons avec plaisir l’arrivée du respecté et respectable ancien chef d’État et sénateur à vie, le soldat du peuple Joseph Kabila Kabange, dans la zone libérée par le M23/AFC. »
Une déclaration qui témoigne de la considération particulière que le mouvement accorde à l’ancien président, qualifié à la fois de « soldat » et de « figure populaire ». Les mots employés marquent un contraste fort avec la position officielle de Kinshasa, qui s’est montrée distante, voire critique.
Peu après, c’est Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, qui a pris la parole sur le même réseau social pour apporter son soutien à la visite :
« Nous lui souhaitons un agréable séjour dans les zones libérées. »
Ces réactions laissent entrevoir une volonté du M23/AFC de donner à cette visite un caractère politique fort, en l’inscrivant dans une logique de reconnaissance et de légitimation. En saluant avec chaleur la présence de Joseph Kabila, les responsables du mouvement semblent vouloir envoyer un signal clair, tant à leurs partisans qu’au pouvoir central : l’ancien chef de l’État demeure une figure influente, capable de se rendre dans une région sous leur contrôle sans hostilité.
Aucune précision n’a été donnée par le M23/AFC sur les échanges ou rencontres prévus avec Joseph Kabila durant son séjour. Mais ces déclarations suffisent déjà à alimenter les spéculations sur une éventuelle convergence d’intérêts ou au moins une proximité politique implicite.
