GOMA-ALERTE : Le nouveau maire de Goma met en garde les guichets de transfert d’argent pratiquant des retraits à la source de 10 %
Le maire de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a lancé une mise en garde sévère à l’encontre des maisons de transfert de monnaie accusées de prélever 10 % sur chaque retrait effectué par les clients. Cette pratique, justifiée par la fermeture temporaire des banques locales, suscite l’indignation de nombreux habitants.
Selon des témoignages recueillis, pour retirer 100 dollars via des services de mobile money tels qu’Airtel Money, Orange Money ou M-Pesa, les clients doivent payer non seulement les frais de transaction habituels (environ 2 dollars), mais également remettre 10 dollars supplémentaires à l’agent effectuant l’opération. En conséquence, au lieu de recevoir la totalité de leur montant, les clients se retrouvent avec seulement 88 dollars pour un retrait de 100 dollars, et 880 dollars pour un retrait de 1 000 dollars.
Une pratique jugée abusive
Cette situation est d’autant plus problématique que ces prélèvements ne reposent sur aucune base légale. Pour les autorités locales, il s’agit d’un abus manifeste visant à profiter de la fermeture des banques pour augmenter les bénéfices des agents de transfert d’argent.
Dans son communiqué, le maire de Goma a rappelé que ces pratiques sont contraires aux réglementations en vigueur et que des sanctions seront prises contre les contrevenants. Il a également invité les habitants à signaler les cas de prélèvements abusifs afin de permettre aux autorités de réagir rapidement.

Face à cette crise, plusieurs citoyens demandent la réouverture rapide des banques pour mettre fin à ces pratiques et garantir des transactions financières sécurisées et équitables. De son côté, la mairie de Goma s’engage à intensifier les contrôles dans les agences de transfert de fonds pour s’assurer du respect des normes.
La population espère que ces mesures mettront fin à ces abus et rétabliront la confiance dans les services financiers. Pour l’heure, la vigilance reste de mise pour éviter d’être victime de ces pratiques douteuses.