Crise RDC-Rwanda : Malgré les réserves de Sassou Nguesso, Kinshasa insiste sur des sanctions pour mettre fin à l’agression !
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) maintient sa position en faveur de l’imposition de sanctions contre le Rwanda, malgré les réserves exprimées par le président congolais Denis Sassou Nguesso. Lors d’une interview accordée à France 24 en marge du sommet de l’Union africaine, Sassou Nguesso a souligné que les sanctions n’ont pas toujours résolu les problèmes et a appelé l’Afrique à trouver ses propres solutions.
En réponse, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a affirmé que, bien que Kinshasa respecte l’avis du président Sassou Nguesso, les sanctions demeurent, selon le gouvernement congolais, un levier essentiel pour mettre fin à l’agression rwandaise dans l’est de la RDC. Muyaya a déclaré : « Le Président Sassou-Nguesso s’est exprimé, il n’appartient pas de commenter les positions d’un Chef d’Etat par rapport à sa vision sur la résolution de la crise, mais nous voulons que la guerre s’arrête chez nous à tout prix et si parmi les leviers qui peuvent être utilisés pour que la guerre se termine pour nous ça passe par des sanctions, alors nous y passerons. »
Cette divergence de points de vue intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se détériorer. La rébellion du M23, soutenue par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux, poursuit son avancée dans la province du Sud-Kivu, exacerbant la crise humanitaire et sécuritaire. Kinshasa appelle la communauté internationale à prendre des mesures concrètes, y compris des sanctions ciblées, pour contraindre Kigali à cesser son soutien aux groupes armés déstabilisant la région.
Malgré les appels au dialogue et aux solutions africaines prônés par certains dirigeants du continent, le gouvernement congolais estime que des actions punitives contre le Rwanda sont indispensables pour rétablir la paix et la stabilité dans les zones affectées par le conflit.