GUERRE A L’EST : le président Félix Tshisekedi donne sa position sur la résolution de la Guerre a l’est de la RDC
RDC : Tshisekedi promet de reprendre Goma, par le dialogue ou la force
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a affirmé sa détermination à reprendre la ville de Goma, occupée par les rebelles du M23, en recourant soit au dialogue, soit à la force militaire. Dans une interview accordée au New York Times, le chef de l’État congolais a exclu toute négociation directe avec le groupe armé, qu’il qualifie de « coquille vide ».
Refus du dialogue avec le M23
Depuis plusieurs mois, la ville stratégique de Goma est sous contrôle des éléments du M23, un mouvement armé accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda. Interrogé sur la possibilité d’un dialogue avec ces derniers, Tshisekedi a été sans appel : « C’est une coquille vide », a-t-il tranché, soulignant ainsi son rejet de toute forme de discussion avec le groupe armé.
Une critique virulente du Rwanda et de Kagame
Le président congolais a également adressé des critiques sévères à son homologue rwandais, Paul Kagame, qu’il accuse d’être le principal instigateur de l’instabilité dans l’Est de la RDC. « J’ai la manie d’être le prédateur suprême », a-t-il déclaré, attribuant ces paroles à l’attitude qu’il prête au dirigeant rwandais.
En outre, Tshisekedi a appelé la communauté internationale à prendre des sanctions plus fermes contre le Rwanda, déplorant un manque de volonté politique de la part des grandes puissances. « Il me semble que tout le monde a peur de Kagame », a-t-il affirmé, avant d’insister sur la nécessité d’une réponse plus courageuse face aux agissements de Kigali.
Une option militaire en cas d’échec diplomatique
Si le président congolais ne ferme pas totalement la porte à une issue diplomatique, il estime toutefois que « le seul langage que Kagame comprend, c’est celui de la force ». Il juge que « la diplomatie n’est pas dans son ADN », laissant entendre que seule une action militaire pourrait permettre de rétablir la souveraineté congolaise sur Goma et d’endiguer l’influence rwandaise dans la région.
Cette position intransigeante de Tshisekedi reflète la tension persistante entre Kinshasa et Kigali, alors que les efforts diplomatiques régionaux et internationaux peinent à trouver une solution durable à la crise. La communauté internationale reste en alerte, craignant une escalade qui pourrait déstabiliser davantage la région des Grands Lacs