Aucune preuve ne confirme que Bintou Keita a tenu de tels propos lors de sa rencontre avec l’AFC/M23 à Goma

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Paul Kagame et  Joseph Kabila lors de sa rencontre avec l’AFC/M23

Une rumeur largement relayée sur les réseaux sociaux affirme que Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, aurait transmis un message des États-Unis aux dirigeants rebelles de l’AFC/M23 à Goma, leur demandant de transmettre à Paul Kagame et Joseph Kabila l’ordre de retirer les troupes rwandaises et d’exiler ce dernier hors d’Afrique centrale. Cependant, aucune preuve ne corrobore cette version. Les propos attribués à Mme Keita ne figurent ni dans les vidéos officielles de la rencontre, ni dans les déclarations publiques publiées sur les canaux officiels de la Mission onusienne.

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Dans un communiqué diffusé après la réunion, Bintou Keita a affirmé s’être rendue à Goma « dans un esprit d’écoute et d’échange », dans le cadre des efforts diplomatiques en faveur de la paix à l’est du pays. Elle a réaffirmé l’engagement de la MONUSCO à soutenir toute initiative visant à désamorcer la crise actuelle. Les dirigeants de l’AFC/M23, de leur côté, ont salué une rencontre constructive. Aucune mention d’un message transmis aux présidents Kagame ou Kabila n’a été faite officiellement.

La visite de Mme Keita dans le Nord-Kivu s’est également étendue à d’autres acteurs du conflit, notamment les forces armées de la RDC, les policiers protégés par la MONUSCO, et le commandant de la Force de la SAMIDRC. Elle a précisé que ces échanges nourriront son prochain rapport devant le Conseil de sécurité de l’ONU prévu le 27 juin. L’objectif central de cette mission était de renforcer le dialogue pour la protection des civils et la recherche d’une issue pacifique au conflit.

En parallèle, Human Rights Watch a révélé des faits préoccupants impliquant l’AFC/M23, accusé d’avoir transféré de force plus de 1 500 civils congolais vers le Rwanda, en violation flagrante du droit international humanitaire. Selon l’ONG, ces déportations, considérées comme des crimes de guerre, ont été justifiées par les rebelles comme étant des expulsions de ressortissants rwandais en situation irrégulière, ce que conteste HRW après des entretiens avec plusieurs victimes. Ces accusations rappellent l’urgence d’une solution diplomatique et du respect du droit humanitaire dans cette région instable.

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