RDC : l’AFC-M23  quitte la table des négociations brusquement a Doha ce 5 juin ,Voici les  vraies raisons d’un retrait qui relance la peur d’une guerre totale

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Le M23/AFC se retire officiellement des pourparlers de Doha ce 5 juin 2025

Ce jeudi 5 juin 2025, la coalition rebelle M23/Alliance Fleuve Congo (AFC) a annoncé le retrait immédiat de sa délégation des négociations de paix en cours à Doha, au Qatar. Cette décision intervient alors que les espoirs d’un règlement pacifique du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo semblaient reprendre avec la médiation du Qatar et d’autres partenaires internationaux.

Dans un communiqué diffusé ce matin, le M23/AFC a justifié son retrait par la reprise des opérations militaires par les Forces armées de la RDC (FARDC) dans les territoires de Masisi et Walikale. Le mouvement accuse le gouvernement congolais de « préparer une nouvelle offensive » tout en continuant à siéger à une table de négociation, ce qu’il considère comme une grave contradiction et une atteinte à l’esprit du dialogue de Doha.

Des sources proches du mouvement ont signalé d’importants mouvements militaires observés depuis le 30 mai sur les axes Masisi–Nyabiondo–Kasopo et Nyabiondo–Kinyumba, où des renforts en troupes et matériels auraient été acheminés. Le M23 considère ces actions comme une violation tacite du cessez-le-feu de fait qui devait prévaloir durant les pourparlers. Ces développements militaires ont fortement pesé dans la décision du retrait annoncée ce jour.

Autre point de tension soulevé par le M23 : l’implication de figures politiques congolaises de premier plan, notamment l’ancien président Joseph Kabila, qui serait désormais associé au mouvement. Ce renforcement politique interne, s’il se confirme, pourrait changer les équilibres et radicaliser la position de la coalition rebelle, rendant encore plus difficile une issue négociée au conflit.

Avec ce retrait, les négociations de Doha connaissent un coup d’arrêt brutal. Les médiateurs régionaux et internationaux sont désormais confrontés à un blocage majeur. Le gouvernement congolais n’a pas encore officiellement réagi à cette rupture, mais les observateurs craignent une reprise rapide des hostilités sur le terrain, dans une région déjà profondément meurtrie par des années de conflit.

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