RDC-M23: Voici la situation qui prévaut à Bukavu après la prise de Nyabibwe par le M23
Psychose à Bukavu après l’occupation de Nyabibwe par le M23
Une vive inquiétude règne dans la ville de Bukavu, en République démocratique du Congo (RDC), après que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont occupé la localité de Nyabibwe, située dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Cet événement, survenu récemment, suscite une véritable psychose parmi la population locale, déjà éprouvée par des années d’insécurité et de conflits armés.
Le M23 avance au Sud-Kivu
Nyabibwe, une localité stratégique située sur l’axe routier reliant Bukavu à Goma, est désormais sous le contrôle du M23. Cette avancée marque une nouvelle étape dans l’expansion des activités du groupe rebelle, historiquement actif principalement dans la province voisine du Nord-Kivu. Pour les habitants, c’est un choc inattendu et une source de crainte majeure.
« Il y a un climat de peur partout. Les gens craignent de nouvelles attaques », témoigne un habitant de Bukavu sous couvert d’anonymat. Depuis la chute de Nyabibwe, plusieurs familles ont commencé à fuir la région, cherchant refuge dans des zones supposées plus sûres.
Les autorités et la société civile réagissent
Face à cette situation, les autorités locales appellent au calme tout en demandant une intervention rapide de l’armée congolaise pour repousser les rebelles. La société civile, de son côté, dénonce l’inaction prolongée du gouvernement central face à l’avancée du M23 et exhorte la communauté internationale à intervenir.
« La prise de Nyabibwe est un signal d’alerte. Si rien n’est fait, Bukavu pourrait également être menacée », avertit un responsable d’une organisation de la société civile à Kalehe.
Un contexte sécuritaire complexe
Cette occupation intervient dans un contexte sécuritaire déjà fragile dans l’est de la RDC, où plusieurs groupes armés opèrent depuis des décennies. Le M23, autrefois défait en 2013, a refait surface en 2021, menant des offensives successives dans le Nord-Kivu avant de s’étendre désormais vers le Sud-Kivu.
Les populations locales craignent une répétition des violences du passé, notamment les pillages, les viols et les déplacements massifs de civils.
Un appel à l’unité et à la solidarité
Alors que la tension monte à Bukavu et dans les environs, les leaders religieux et communautaires appellent à l’unité et à la solidarité face à cette nouvelle crise. Des campagnes de sensibilisation sont en cours pour calmer les esprits et éviter des mouvements de panique incontrôlés.
Cependant, sans une intervention militaire rapide et efficace, la situation pourrait s’aggraver, mettant en péril des milliers de vies et risquant de déstabiliser davantage la région.
Affaire à suivre…