Nord-Kivu : appel urgent au déploiement de l’armée après une attaque meurtrière à Masokoki
Des civils massacrés en pleine nuit, la population abandonnée face aux rebelles ADF
Dans la nuit du dimanche 18 mai 2025, aux environs de 2 heures du matin, le village de Masokoki, situé dans la zone de Musindi au nord-ouest de Lubero (Nord-Kivu), a été la cible d’une attaque sanglante attribuée aux rebelles ADF.
D’après les habitants sur place, plusieurs civils ont perdu la vie, d’autres ont été blessés, et des maisons ont été réduites en cendres, y compris celle du chef traditionnel (Mwami).ues
La société civile de Byambwe affirme que cette attaque porte la signature des ADF, un groupe armé actif dans l’est de la RDC.
« C’est vers 2 heures du matin que des hommes armés ont attaqué. Ils ont tué, blessé et incendié des maisons. Le nombre exact de victimes reste inconnu, car les recherches continuent. Certains blessés sont arrivés à Vuyinga pour recevoir des soins », a déclaré Achille Kakule Nzanzu, représentant local de la société civile.
Un fait inquiétant a été relevé : aucune présence militaire officielle n’est signalée dans cette partie du territoire. Seuls les groupes armés d’autodéfense Wazalendo assurent le contrôle, bien qu’eux-mêmes soient parfois accusés d’abus envers les civils.
La société civile demande aux autorités d’agir rapidement.
« Il est impératif que les forces armées congolaises soient déployées dans cette région. On ne peut pas laisser la population dépendre de groupes armés pour sa sécurité », insiste M. Kakule.
Depuis l’attaque, la panique s’est installée dans les villages voisins comme Makoko, Makele et Vuyinga. De nombreuses familles fuient, certaines dans un état critique.
Des témoignages signalent également des mouvements suspects vers Makele, ce qui laisse craindre d’autres violences dans un avenir proche.