RDC-KINSHASA : un père agressé et humilié en public par des policiers d’un ministre,l’abus de pouvoir a exagéré
Kinshasa, 10 mai 2025
Une scène choquante s’est déroulée ce matin dans la capitale congolaise, suscitant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans les rues de la ville. Un père de famille a été violemment agressé par des policiers affectés à la sécurité d’une autorité ministérielle, simplement pour avoir stationné brièvement devant une parcelle afin de déposer son fils de 3 ans à l’école.
Selon des témoins présents sur les lieux, l’homme aurait arrêté sa voiture à peine quelques instants, le temps d’accompagner son enfant en toute sécurité. Mais sa présence devant l’entrée d’une parcelle appartenant à une ministre aurait immédiatement déclenché l’ire de sa garde rapprochée.
Trois pneus de son véhicule ont été crevés sur place, et l’homme a reçu des gifles en pleine rue, sous les yeux de son enfant et des passants médusés.
La scène, d’une rare violence, a laissé de nombreux témoins bouleversés. Certains parlent d’un excès de zèle de la part des policiers, d’autres y voient une manifestation flagrante de l’impunité dont jouissent certains membres de l’élite politique. L’enfant, en état de choc, aurait été réconforté par des enseignants et des parents venus assister à la scène.
L’incident a relancé le débat sur les abus de pouvoir et les dérives sécuritaires à Kinshasa. Beaucoup s’interrogent : dans quel pays vivons-nous, où un citoyen peut être malmené en public pour un simple arrêt de quelques minutes ? Le hashtag #OyoMboka (traduisez : Quel est ce pays ?) a commencé à circuler massivement, accompagné d’appels à la justice et à la dignité humaine.
Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été faite par les services de la ministre concernée ni par la police nationale congolaise.
Cet événement pose une fois de plus la question de la place du citoyen face à l’appareil d’État. Quand les forces censées protéger deviennent instruments d’intimidation, la confiance s’effrite. Et dans le regard de cet enfant de 3 ans, témoin d’une scène qu’il n’oubliera sans doute jamais, c’est tout l’avenir d’un peuple qui vacille.
