RDC : voici la situation qui prévaut à Minembwe après l’intensification des combats et des  villages réduits en cendres ! »

images 1

Les Hauts-Plateaux de Minembwe, situés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), continuent d’être le théâtre de violents affrontements entre divers groupes armés et les forces armées congolaises (FARDC). Ces combats, enracinés dans des tensions ethniques et des revendications territoriales, ont entraîné des pertes humaines significatives et des déplacements massifs de populations.

Depuis 2019, la communauté Banyamulenge affirme être la cible de milices issues d’autres communautés locales, notamment les Babembe, Bafuliru et Banyindu, souvent alliées à des groupes rebelles burundais tels que le Red Tabara, les FNL et le Forebu. Ces attaques auraient causé la mort de plus de 300 personnes et la perte de 240 000 têtes de bétail, selon le pasteur Joseph Harera, bien que ces chiffres n’aient pas été vérifiés de manière indépendante.

En réponse, des groupes d’autodéfense Banyamulenge, comme les « Twigwaneho » et les « Ngumino », se sont formés pour protéger leurs communautés. Ces milices sont souvent en confrontation directe avec les FARDC et d’autres groupes armés de la région. Par exemple, en février 2022, les FARDC ont repris le contrôle de la colline de Koweït dans le groupement de Bijombo, après de violents combats contre des combattants présumés Twirwaneho et leurs alliés.

La situation est exacerbée par des décisions administratives controversées, telles que la création en 2020 de la commune rurale de Minembwe. Cette initiative a été perçue par certaines communautés comme une tentative de consolidation du contrôle territorial par les Banyamulenge, ce qui a intensifié les tensions ethniques. Face à la polémique, le président Félix Tshisekedi a annulé le processus de création de la commune en octobre 2020, espérant apaiser les tensions.

Malgré ces efforts, les affrontements se poursuivent, entraînant des conséquences humanitaires désastreuses. Des milliers de personnes ont été déplacées, et les violences ont conduit à la destruction de villages entiers. La communauté internationale et les organisations humanitaires appellent à une intervention urgente pour protéger les civils et instaurer une paix durable dans la région.

La complexité du conflit, alimentée par des rivalités ethniques historiques, des intérêts politiques et des influences extérieures, rend la résolution de la crise particulièrement difficile. Une approche inclusive, impliquant toutes les parties prenantes locales et régionales, est essentielle pour parvenir à une paix durable dans les Hauts-Plateaux de Minembwe.

0 0 votes
Article Rating
S’abonner
Notification pour
guest
0 Comments
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires