Droits de l’homme : La RDC interpelle l’ONU sur l’agression rwandaise lors de la 58ᵉ session du Conseil à Genève ce 24 février 2025
Genève, 24 février 2025 – Lors de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, a pris la parole avec fermeté pour dénoncer l’agression rwandaise et les exactions commises par le groupe armé M23/AFC dans l’est du pays.
Un plaidoyer pour la justice et les sanctions
Face à une situation humanitaire dramatique et à des violations massives des droits humains, la Cheffe du Gouvernement congolais a insisté sur plusieurs points cruciaux :
- Soutien aux enquêtes indépendantes : La RDC a réitéré son engagement à collaborer avec la Commission d’enquête de l’ONU afin de documenter les crimes commis contre les populations civiles et de garantir que les responsables répondent de leurs actes devant la justice internationale.
- Appel aux sanctions contre le Rwanda : Madame Suminwa Tuluka a exigé des mesures concrètes et dissuasives à l’encontre du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23/AFC. Selon elle, des sanctions ciblées contre les acteurs impliqués dans cette crise pourraient aider à restaurer l’ordre dans les villes les plus touchées, notamment Goma et Bukavu.
- Soutien humanitaire accru : La situation en RDC est de plus en plus préoccupante, avec des milliers de blessés et de déplacés fuyant les zones de conflit. La Cheffe du Gouvernement a ainsi exhorté la communauté internationale à renforcer l’aide humanitaire pour répondre aux besoins des populations vulnérables.
- Respect de la souveraineté nationale : L’intervention de la RDC a été appuyée par le Secrétaire Général de l’ONU et le Président du Conseil des droits de l’homme, qui ont dénoncé les violations du droit international et appelé à la fin immédiate des hostilités.
Une urgence humanitaire au cœur des discussions
Le Conseil des droits de l’homme poursuivra ses travaux pendant trois jours, avec la situation en RDC comme l’un des dossiers prioritaires. L’objectif est de trouver des solutions diplomatiques et des actions concrètes pour mettre fin aux violences et éviter une aggravation de la crise humanitaire.
La pression monte sur la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures décisives face aux exactions commises dans l’est de la RDC. Reste à savoir si les résolutions de cette session aboutiront à des actions tangibles en faveur des populations touchées.