RDC-RWANDA : Conseil des droits de l’homme à Genève nouvelle confrontation Kinshasa et Kigali ce 17 juin ,les 5 points abordés ici

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Kinshasa répond fermement aux accusations du Rwanda devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Genève, 17 juin 2025 – Alors que le Rwanda a profité de la tribune du Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour accuser la République démocratique du Congo (RDC) de diverses violations, les autorités congolaises ont vivement réagi ce mardi, apportant leur version des faits et rejetant catégoriquement les allégations rwandaises.

Dans une déclaration officielle transmise à Genève, Kinshasa a rappelé cinq points essentiels pour clarifier sa position face aux accusations de Kigali :

1️⃣ Une agression menée par le M23, soutenu par le Rwanda

Le gouvernement congolais a réaffirmé que la déstabilisation de la région de l’Est de la RDC est orchestrée par le groupe armé M23, une rébellion que Kinshasa accuse d’être soutenue militairement, logistiquement et diplomatiquement par le Rwanda. Cette position s’appuie, selon les autorités, sur de nombreux rapports accablants publiés par l’ONU et diverses ONG internationales, qui pointent la responsabilité du Rwanda dans cette crise prolongée.

2️⃣ La présence des FDLR, sans lien avec Kinshasa

Concernant la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sur le sol congolais, Kinshasa reconnaît leur existence mais rejette toute forme de collaboration directe avec ce groupe armé, souvent utilisé par Kigali pour justifier ses interventions. Le gouvernement congolais insiste sur le fait que la lutte contre les groupes armés étrangers figure parmi ses priorités sécuritaires.

3️⃣ Une crise humanitaire provoquée par le M23

La RDC tient le M23 responsable de la grave crise humanitaire qui frappe des millions de civils dans l’Est, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les combats incessants et les offensives du M23 ont causé d’importants déplacements de populations, une instabilité chronique et un climat d’insécurité généralisée.

4️⃣ Non à la stigmatisation des Rwandophones congolais

Réagissant aux insinuations de Kigali selon lesquelles les Rwandophones congolais seraient victimes d’un ciblage systématique de l’État, Kinshasa a fermement condamné ces propos. Le gouvernement rappelle qu’il fait une distinction claire entre les populations civiles congolaises de toute origine et les groupes rebelles qui prennent les armes contre l’État.

5️⃣ Souveraineté, droit international et paix régionale

Enfin, la RDC a réitéré son attachement à la souveraineté nationale, au respect du droit international et à la coopération régionale en faveur de la paix. Kinshasa a appelé à un retrait immédiat du M23 et de tous ses alliés des territoires qu’ils occupent illégalement, condition indispensable à tout dialogue sérieux.


🔵 « La priorité de la RDC reste la fin des violences, le retour des déplacés dans la dignité et la recherche d’une solution politique durable, dans le respect de l’intégrité territoriale », a conclu la délégation congolaise à Genève.

Dans un contexte de tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, cette réponse marque une nouvelle étape dans le bras de fer diplomatique qui oppose les deux pays sur la scène internationale. Alors que le Conseil des droits de l’homme poursuit ses travaux, la communauté internationale est appelée à jouer un rôle de médiation plus ferme pour éviter une escalade supplémentaire dans la région des Grands Lacs.


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